Maître MOCHIZUKI Minoru

 

 

Maître Mochizuki Minoru est né en 1907 à Shizuoka. Son grand père était le dernier descendant d’une lignée de samourais et enseignait l’art du sabre. Son père étant venu s’établir à Tokyo, le jeune Minoru y commença l’étude du Judo dès l’âge de 5 ans.

Reçu au 1er dan en 1926 à 19 ans ; l’année suivante il passait 2e dan et devint l’assistant du grand Maître Mifune Kyuzo, un expert dans l’art du sutemi.

Maître Kano souhaitant que les jeunes judokas n’oublient pas les arts ancestraux, créa une section en 1928 : la Kobudo Kenkyukai, et invita des professeurs du Katori Shintô ryû pour enseigner leur art aux judokas. Maître Mochizuki se passionna pour cet art.

En 1930, Maître Kano l’envoya étudier un nouvel art auprès d’un maître à la réputation grandissante : Maître Ueshiba Morihei. Il est rapidement devenu son assistant, et obtint un diplôme de Daito Ryu en 1933 puis le Menkyo Kaiden (certificat attestant la transmission intégrale des techniques d’une école) en 1935.

 Entre temps, il était retourné vivre à Shizuoka et ouvrit une salle en novembre 1931 : le Yôseikan.

Après la seconde guerre mondiale, Maître Ueshiba utilisa le terme aïkido pour désigner son art. Maître Mochizuki a donc nommé l’art qu’il enseignait Aikido Jujutsu.

En 1938, lors de la guerre sino-japonaise, Maître Mochizuki fut envoyé en Mongolie. Il en profita pour enseigner aux Mongols le Judo, le Kendo et l’Aiki jujutsu. C’est à cette époque qu’il rencontra un autre japonais originaire des îles Ryukyu (l’archipel d’Okinawa), qui l’initia au Karate.

A de nombreuses reprises à cette époque il eut l’occasion de confronter ses techniques avec les arts martiaux chinois.

Après la guerre, il retourna au Japon et reconstruisit son dojo à Shizuoka. En 1951 il vint en France, où il est resté durant 3 ans. Venu au sein d’une mission culturelle officielle, comme expert délégué par le Kodokan, donc pour le Judo, il en profita pour présenter l’Aikido jujutsu, art qui subjuga un bon nombre de pratiquants de Judo, ainsi que le ïai, le kendo et un peu de karate. Il rentra au Japon en 1953.

En 1954, Jim Alcheik, un jeune judoka enthousiasmé par ce qu’il avait vu en France, fut admis au Yoseikan de Maître Mochizuki à Shizuoka. Il y resta trois ans, et de retour en France, enseigna ce qu’il avait reçu sous le nom d’Aikido du Yoseikan, créa la Fédération française d’Aikido taijitsu et de kendo, et fut le premier professeur de Maître Alain Floquet.

    Depuis 1970, Maître Mochizuki a reçu régulièrement Maître Floquet au Yoseikan, ainsi que ses principaux disciples. Il est également venu animer des stages à plusieurs reprises en France. Maître Mochizuki s’est éteint en France, près d’Aix en Provence, le 30 mai 2003. Son fils, Mochizuki Hiroo, qui vit toujours dans le sud de la France, y a créé le Yoseikan budo.

 

Source : http://www.aikibudo.com/